et je chante en faisant la planche au milieu de la mer immense

Publié le par Tzvetan Liétard

Films vus entre le 1er et le 7 décembre

FAF J’ai voulu voir Fishing without nets à cause de Kapringen, le film de Tobias Lindholm. Le deux films racontait la capture et la demande de rançon d’un bateau européen dans l’Océan Indien par des pirates somalis. Le film danois racontait l’histoire du point de vue de l’équipage et de l’armateur. Fishing without net le raconte depuis le point de vue d’un pirate malgré lui. C’est précisément ce qui a rendu le film décevant.

Les deux films sont donc assez proches par les motifs (situation, typologie des personnages), et choisissent des directions différentes. Ce qui gêne dans Fishing without net est l’espèce de sentimentalisme social de Victor Hugo sans véritable vision digne de l’écrivain (malgré des motifs comme celui de la mer…). L’accumulation de tout ce qui arrive à ce pauvre petit pêcheur devenu pirate malgré lui mais pour sa famille est le sujet du film, c’est gênant.

FAF Voir Adieu au langage 3D avec lunettes, ça change tout. Surtout avec les intertitres. L’idée de revoir ce film m’avait enthousiasmé. C'est bien de revoir.

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Cinéclub de l’Institut Français (5/7) Jour de fête a pas mal de motifs communs avec Et maintenant on va où. Guy Decomble fait désormais partie des acteurs qui me sont définitvement familiers.

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L’Homme de l’Ouest fait son chemin.

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Avec son introduction documentaire, 13, rue Madeleine m’a happé. Il a du faire partie des multiples films auxquels Momuments Men rendait hommage. J’ai dû m’y reprendre à deux fois pour y reconnaîre Karl Malden. De même, j’ai été bluffé par les décors que j’ai vraiment pris pour un décor normand.

 

Fishing without nets, Cutter Hodierne, 2014

Adieu au langage 3D, Jean-Luc Godard, 2014

Jour de fête, Jacques Tati, 1949

Man of the West, Anthony Mann, 1958

13 Rue Madeleine, Henry Hathaway, 1947

 

Les notices de Georges Sadoul…

Aujourd’hui, Jacques Tati :

(Tatischeff – Le Pecq 9 octobre 1908) Le meilleur comique français depuis Max Linder. Parce que très français, il a eu un énorme succès dans le monde entier. Il possède un rare sens de l’observation, des gags, de l’atmosphère, de la poésie. On parle à peine dans ses films, mais leurs bandes sonores y sont presque aussi importantes que leurs images, par leur montage de bruits, de musiques, de conversations. Comme Max Linder, il a pris pour héros les « Français moyens » : ceux d’un village, Jour de fête ; d’une plage bon marché, les Vacances de M. Hulot ; d’une banlieue proche de Paris, Mon Oncle. La gentillesse avec laquelle il les décrit n’exclut pas une cinglante férocité. Il n’a pourtant jamais « l’air d’y toucher ». Il a ainsi défini son comique : « Au fond, Hulot n’est pas jamais dans le coup. Chaplin, devant une difficulté, un objet qui le gêne, a des idées, trouve quelque chose, modifie, interprète l’objet. Hulot, lui, ne fait jamais exprès, n’endosse rien, ne construit jamais. Dans la séquence du cimetière des Vacances, il arrive avec sa voiture et se trouve en panne. Il ouvre son coffre, prend une chambre à air, la laisse tomber, les feuilles s’ycollent, elle se transforme en couronne. Hulot ne l’a pas fait exprès. Su Chaplin avait accepté un pareil gag, il aurait lui-même collé les feuilles et tendu la couronne en faisant des moulinets avec sa canne. Les spectateurs y auraient trouvé l’intentiion comique. Hulot, lui, sort du cimetière sans même savoir pourquoi ces feuilles se sont collées ; il n’invente rien. » Le réalisateur n’écrit jamais de scénarios, mais les prépare minutieusement et prévoit tous les gags. Il lui faut plusieurs années pour imaginer, réaliser et monter un film. Nul n’est plus exigeant que lui en France, sinon Robert Bresson. « Je ne peux pas fabriquer les films comme des petits pains. Je ne suis pas un boulanger. Je regarde vivre les gens, je me promène. J’écoute les dialogues, j’observe les tics, le détail, la manière d’être qui révèlent de chaque individu la personnalité […] Sans chercher de message, j’aimerais exprimer ce qui aboutit à la suppression de la personnalité dans un monde de plus en plus mécanisé. »

D’abord cabaret et music-hall. Un peu de cinéma. [une liste.]

C’était (voir ce que dit ici [c'est-à-dire plus haut] Georges Sadoul) « le meilleur comique français depuis Max Linder ». On peut, après ses deux derniers films, ajouter que Tati est l’un des plus grands cinéastes français et des plus importants de ce temps, en ceci qu’au-delà d’une anecdote vagabonde, il tend avec de plus en plus de rigueur à batir une « œuvre » qui soit à lire non dans les rapports qu’elle entretiendrait avec une réalité immédiate, mais dans l’organisation même, extrêmement élaborée, des matériaux qu’elle ordonne. [Une liste]

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