je m'en vas-t-au marché le lundi, c'est pour ach'ter des têtes, oh! des têtes, des grosses têtes, des p'tites têtes,

Publié le par Tzvetan Liétard

 

Toutes sortes de têtes, encore des têtes, seulement des têtes,
Rien qu'des têtes, toujours des têtes, parlons des têtes.
J'aimerai ma mie, j'l'aimerai toujours ah pi tou lour lour lour!

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Grippé, je me suis enfin décidé à regarder Satyricon que j’imaginais délirant. Ce film me fascine pour sa folie et sa maîtrise : c’est un péplum décadent et non une parodie de péplum. Et je ne m’y connais pas !

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On n’aime qu’une seule fois fait penser à une caricature des mélodrames historiques de Fassbinder. Ceux-ci me passionnent, celui-là m’a mis mal à l’aise. J’y retrouve ce que je déteste dans le cinéma yougoslave : cela réside parfois dans un jeu qui manque souvent de justesse (ce qui peut être supportable). Cela réside surtout dans la façon de remplir des scènes anodines avec des motifs décalés bizarres pour faire "cinéma d'auteur". On reste avec un film qui a autant de mal à raconter quelque chose qu’à capter quelque chose de vivant.
Un dialogue :
- Tomi…
- Tomislav !
- Tomi !
- Tomislav
- Tomi !
- TO-MI-SLAV !
- … Tomiii !
- Tomi… Tomislaaaaaaaaav !

- T… Tomislav…

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Sabrina, c’est un poème. Lire les noms sur l’affiche, et tout est dit. Comment passer du rôle du Sergent J.J. Sefton et celui du capitaine Roper à celui de David Larrabee ? Holden m’étonne.

san zimske noci

Songe d’une nuit d’hiver m’a captivé tout de long. La peinture de la Serbie de 2004 m’a semblé extrêmement réaliste (je n’y suis arrivé que l’année suivante). J’ai été impressionné par la maîtrise du cinéma de Paskalijević, à la fois professionnelle et honnête. Heureusement, il réussit à mettre dans la séquence finale tout ce que je déteste dans le cinéma yougoslave. Mais il y mélange aussi du bon cinéma dans cette dernière séquence, moins caricaturale que dans Samo Jednom Se Ljubi, cependant. Lazar Ristovski bourru demeure un excellent comédien.

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Humphrey Bogart en sergent dans Sahara, pourquoi pas en cow boy dans un western. Il y a cependant suffisamment de personnages pour que l’acteur convainque en soldat engagé. J’aime bien les films américains antinazis produits pendant cette période. Surtout ceux qui se passe dans un désert (comme Five Graves to Cairo). Dans Sahara, l'Allemand est bien moin sympathique que dans un Taxi pour Tobrouk.

 

Satyricon, Federico Fellini, 1969

Samo jednom se ljubi, Rajko Grlić, 1981

Sabrina, Billy Wilder, 1954

San Zimske Noći, Goran Paskaljević, 2004

Sahara, Zoltan Korda, 1943

 

Les notices de Georges Sadoul…

 

Cette semaine, Zoltan Korda :

(Hongrie 3 mai 1895 – Hollywood 1961) Frère d’Alexandre, il collabora avec lui depuis 1920 dans divers pays. Il a réalisé quelques films estimables et diverses superproductions. [une liste].

 

Toutes les illustrations sont de Šejma.

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