je voudrais être comme ça quand j'aurai l'âge qu'il a

Publié le par Tzvetan Liétard

 

Je n'avais jamais vu de documentaire sur un album. Je suis tombé sur ce numéro de Classic Albums consacré à John Lennon & The Plastic Ono Band (1970) par hasard et je l'ai regardé puisque je dois bien avoué que même si je connais mal John Lennon, ce disque fait partie de mes préférés. J'y ai apprécié la peinture de l'époque : il était mal vu pour un occidental de se marier avec une Japonaise. Il était mal vu d'écrire fucking dans les paroles d'une chanson (Working Class Hero). J'ai particulièrement aimé les pistes isolées présentées par l'ingénieur son : c'est mon côté néophyte. Il y eut bien sûr du superlatif et du laudatif, ce qui semble normal pour une série intitulée les albums du siècle. Je me demande ce que vaut cette série de documentaire.

J'avais oublié de mentionner le premier épisode de Grlom u Jagode vu cette semaine-là. Je me rattrape ici, maintenant que nous avons vu le deuxième épisode de cette mini-série belgradoise des années 70. Grlom u Jagode se traduit difficilement littéralement. Si j'ai bien compris, cela exprimerait le mouvement de la gorge avalant une fraise qui n'aurait été ni mâchée ni croquée. On traduirait bille en tête. La série raconte en flash back la jeunesse de Bane – Bumbar - Živković. Le premier épisode expose les personnages (interprétés par des acteurs qui ont depuis fait leur trou, notamment Predrag – Miki – Manojlović). On y entend Marina sur les pistes de patinage. On y reconnaît des lieux de Belgrade. Le deuxième avait pour thème les artistes adolescents ratés. On y entendait récité avec humour Anabel Li et Žak Prever. J’y aime les compilations d’image d’archives qui concluent chacun des épisodes.

Le théâtre sanglant réussit la rencontre entre Shakespeare et le Grand Guignol, les deux théâtres ayant déjà de nombreuses affinités. Vincent Price s'y déguise beaucoup et étonnament. C'est un peu la suite aux Phibes qu'il n'a pas voulu faire. Le rapport avec the Avengers est ici Diana Riggs. Ce fut un très bon moment, en peu perturbant au début, qui m'a donné envie de lire Shakespeare.

Dans un bonus, Jean Douchet contredit la notice de Georges Sadoul : Sacha Guitry fait du cinéma théâtral et non du théâtre filmé. Au vu du Diable Boîteux, je serai plutôt d’accord avec le premier. Certaines scènes d’interaction résonnent encore. J’aurai découvert Talleyrand ici. Maintenant, je me demande pourquoi je n’ai pas entendu parler plus souvent de lui. Parmi les choses attendues, mentionnons évidemment les mots d’auteurs. Incidemment, c’est le 666ème film vu depuis le début de ce blog (sans compter courts, docus et revus depuis).

 

Classic Albums : John Lennon & The Plastic Ono Band, Matthew Longfellow, 2008

Grlom u Jagode, ep1 & 2, Srdjan Karanović, 1975

Theatre of Blood, Douglas Hickox, 1973

Le Diable Boîteux, Sacha Guitry, 1948

 

Les notices (vachardes) du dictionnaire des cinéastes de Georges Sadoul :

Cette semaine, Sacha Guitry :

(Saint-Pétersbourg 21 février 1885 / Paris 24 juillet 1957) Le fameux acteur-auteur boulevardier des deux avant-guerres (1914 et 1939) trouva dans ses films un moyen pour mettre ses pièces en conserve. Ils furent bien moins une expression artistique qu'un miroir pour se contempler soi-même, qu'un écho pour savourer ses propres bons mots. Il donna son plus véridique portrait de l'artiste par lui-même dans le Roman d'un tricheur, où il employa moins le monologue intérieur ou le commentaire que le boniment pour vanter son personnage. [une liste]

 

Série estivale chez le Chicon Masqué : chaque semaine une note de lecture d’un film de zombie. Comme l’auteur n’a vu aucun film de Romero, cela promet d’être raffraîchissant. Elle commence avec Zone of the Dead.

 

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