j'oblomove à mort

Publié le par frein or rafle

La Bête humaineest un film plus intimiste, moins spectaculaire, plus pudique, moins gore que le roman. Plus émouvant, moins manipulateur aussi, mais moins visionnaire, mais avec plus de foi en l’homme. Fernand Ledoux, qu’on a vu différent dans  Goupi Main Rouge, évoque Olivier Gourmet pour la variété de leurs emplois. Les conserves y dénotent pauvreté et laisser-aller.

La cinquième colonne contient une grande concentration de média (presse, radio, cinéma). On y retrouve un couplet patriotique familier vu dans ces deux films de 43 et un plaidoyer pour la présomption d’innocence. Priscilla Lane a la même beauté un peu boulotte des  Roaring Twenties. Les conserves y dénotent pauvreté et laisser-aller.

Témoin à chargeest un exemple de film qui offre autre chose que ce que j’attendais. C’est parce que j’ignorais que c’était l’adaptation d’une pièce d’Agatha Christie. Je rangerais ce film avec Anatomy of a murder. J’aimerais bien voir le Maigret avec Charles Laughton (The man n the eiffel tower). Ici, il était très drôle et très attachant. Les conserves y dénotent pauvreté et laisser-aller.

Après la Trilogie de Lucas Belvaux, on retourne à Grenoble avec la guerre sans nom où l’on rend visite, trente ans après le 19 mars 1962, il y a près de vingt ans, à d’anciens appelés et rappelés de la guerre d’Algérie. Ce ne sont pas les quelques mouvements de caméra maladroits et inappropriés qui ont rendu ce film intéressant. Ce sont, les témoignages variés, parfois contradictoires, qui invitent le spectateur peu renseigné à aller enquêter. C’est la complexité du seul point de vue de ces quelques Français qui autorise les auteurs à ne considérer que celui-là (au détriment de celui des FLN, des Harkis, des Pieds-noirs, ...) pour ce film. La BO est identifiable, il y a Eddy Mitchell (60-62), Sydney Bechet (Petite fleur), Gloria Lasso (Étranger au paradis), Mouloudji (Un jour, tu verras, dont le choix, au lieu du déserteur, scandaleux en 1954, confirme les partis pris des auteurs) et d’autres chansons et quelques marches militaires.

 

La Bête humaine, Jean Renoir, 1938

Saboteur, Alfred Hitchcock, 1942

Witness for the prosecution, Billy Wilder, 1957

La guerre d’Algérie sans nom, Bertrand Tavernier & Patrick Rotman, 1992

 

J’ai écouté des entretiens, parus chez Frémeaux & associés, de Marguerite Duras et François Mitterrand en vu d’un livre qui ne s’est pas fait (mais ils en avaient fait d’autres). Le fait que le Président ait été présent dans le film précédent (en tant que ministre de Mollet, ou avec son portrait ornant les mairies en 1992) et que l’écrivaine mentionne Hiroshima mon amour dans l’entretien justifie assez leur rapport avec le cinéma. Mais ces entretiens sont surtout cinématiques par la passion et le franc-parler de Duras (moins ennuyeuse que ces films – que je n’ai pas vus) et la mesure de Mitterrand. Graves par les sujets abordés, sincères en raison de la connivence et du passé commun dans la Résistance des deux personnalités, ces entretiens assurent aussi quelques moments comiques dans les transitions et les exagérations de ces caractères dont on se demande s’ils étaient vraiment comme ça ou bien s’ils jouaient un rôle (la deuxième option étant la plus plausible concernant le Président). En 1988, l’actualité, c’était entre autre l’affaire Malik Oussekine, le terrorisme arabe et la question de la Nouvelle-Calédonie pour laquelle Mitterrand se montre très pédagogique.

 

 

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L
<br /> <br /> C'est amusant, à première vue, il ne semble pas y avoir de lien entre les cinq colonnes en une des journaux et la cinquième colonne pourtant...<br /> <br /> <br /> Bref, oui, c'était bien ça : un incendie dans une usine, la statue de la liberté, l'aveugle comme dans Frankenstein, tout ça.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> C'est en regardant "la cinquième colonne" que nous nous sommes interrogés sur ce terme déjà entendu non pas dans nos recherches sur la guerre d'Espagne (car nous n'en faisons pas) mais dans le<br /> remake de la série lézardienne V. Apparemment ce groupe de rebelles s'appelait également comme ça dans l'originale. Pour une fois qu'un titre traduit nous apprend quelque chose...<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Moi, la cinquième colonne, ça me faisait pensER à l’émission cinq colonnes à la une, dont un professeur d’infocom à l’université nous avAit montré le premier numéro, avec entre<br /> autres au sommaire Yves Montand créant une chanson, Alain Bombard souriant et accusé d’avoir sacrifié la vie de collègues pour ses expériences de sauvetage en mer et surtout des images<br /> d'opérations en Algérie.<br /> <br /> <br /> RenseignementS pris sur un site encyclopédique, il fut diffusé le 9 janvier 1959.<br /> <br /> <br /> Ça valait le coup d’y passer un cours.<br /> <br /> <br /> Au fait, c’est bien de ce film dont tu parlais lors de notre dernière rencontre ? Et non de Sabotage / Agent secret ? Comme je ne suis pas un spécialiste de Hitchcock, je crains<br /> de les confondre.<br /> <br /> <br /> <br />